Mes 2 filles

La vie ne nous promet rien, elle agit naturellement sans nous demander notre reste...

Et c'est pourquoi, j'ai eu 2 garçons, Félix et Barnabé.

Le sexe de mes enfants n'était pas source de conflit dans mes désirs ou mes surprises de future maman....

Quelle impolitesse devant Dame Nature que de la décevoir.

Et si ça aurait été autrement?

Elle s'appellerait Sidonie et sortirait tout droit d'une époque rétro.
Elle aurait 3 plumes sur son joli chapeau parme.
Elle aurait les cheveux en bataille qui lui donnerait ce petit air "négligé-faussement-étudié".
Elle aimerait jouer,un peu, avec les poupées d'antan mais s'éclaterait, beaucoup, à jouer les stars comme Louise Brooks (elle s'en parfume les lèvres d'un rose carmin).

Elle s'appellerait Célestine et sortirait tout droit d'un conte de Perrault.

Elle aurait 3 plumes sur son chapeau aux pois rouges.
Elle aurait les cheveux bruns, bien lissés qui lui donnerait cet air de "petite dame avant l'âge" (pour ressembler à maman).
Elle aimerait se promener dans le parc, en goguette, devant les gens admiratifs. Elle flânerait en tirant derrière elle, ce chien en laisse invisible comme le font les "Ladies" de bonne famille.

mercredi 25 novembre

Sur notre agenda de femme "working girl", on note tout, absolument tout.

Vieux réflexe de post-ado quand on se devait d'écrire ( à l'époque de nos 14/15 ans) sur notre journal intime, nos états d'âme de collégienne à boutons ou appareil dentaire suivant la vie horrible de chacune....

Donc, entre les RDV chez le docteur des femmes,

celui qui faut surtout pas louper chez l'orthodontiste de l'aîné,

les RDV avec les potes au resto,

les décrochages et accrochages d'expo,

les dates soulignées en rouge parce que c'est LE anniversaire que si tu le loupes, t'es congédié de la familia,

une date fixée 103 jours à l'avance, super importante pour toi parce que t'as eu du mal à l'obtenir ce rendez-vous et qu'elle est gravée dans ta mémoire tel un post-it scotché sur le front...à vie...du moins jusqu'au jour J....

Les jours de début et de fin......pour repérer que tout va bien.....

Bref, nos vies sont malmenées par ces impératifs fixés sur papiers datés.

Du coup, le nez toujours collé à ce fichu journal à dates maudites, ben y'a bien 1 fois où tout capote et là, c'est impardonnable !

Notre planning n'est plus crédible, notre fiabilité non plus, perte de confiance.....

Et que cela serve de leçon car du coup, depuis ce capotage impardonnable, des post-it, y'en a partout dans la maison....au grand damne de la tribu qui ne sait où donner des yeux!

C'est drôlement joli comme déco post-modern...ça en jette ces petits bouts de papier jaune biscornus.

Aujourd'hui, nous sommes le 25 novembre. Ma page d'éphéméride est saturée de notes en rose. Encore quelques coups de "ça c'est fait!" et ma journée est bien comblée et ma tête bien délestée...

Je n'oublierai pas ma petite Camille qui fête ses 4 ans ! Dernière note d'une longue liste !

Je vous offre des yeux charmeurs,

des nez courbés en papier vichy,

des couleurs, des couleurs, des couleurs......

et une adresse de blog pour une invitation à Bazar divers

http://bazardivers.canalblog.com/

Echappée belle à La Rochelle

Ce week-end, je me suis échappée à La Rochelle pour déposer des toiles à la galerie "Etre et connaître". Petite info pour les habitués de cette galerie "hors normes" : souris, vache, oiseau et panier de maisons vous y attendent !

L'occasion ici de vous parler de 2 artistes présents dans ce lieu.

BOS, peintre, dont les tableaux sont de grandes histoires à ciel ouvert. Rien que pour nous. Ses toiles représentent des scènes d'évènements de la vie (plages et ses nudistes, fanfares fanfaronnantes, des bonshommes hyper expressifs.....) Sa peinture me fascine car je m'y retrouve un peu comme illustratrice....On ne s'ennuie point devant ces étâts de lieux....On reste posé là, à décrypter l'atmosphère cocasse.

BLAIZOT, je connais ce peintre depuis la galerie de l'Ile de Ré où j'étais présente. Ces immenses toiles représentant des bateaux m'apparaissaient vives et spectaculaires de boulot et de maîtrise. Technique parfaite : mélanges d'encre, acrylique et marc de café. Ce samedi, j'ai remarqué ses dernières oeuvres où là, un "délire" total de l'Artiste : portraits de Louis 14 et d'une infante complètement explosifs d'humour, mise en scène extra, des coups de pinceaux mordants.... Bref, sur formats gigantesques, je mourrais pour avoir ce fameux Louis godiche au-dessus de ma cheminée!

Chapeau bas Messieurs les Artistes !

Mes godillots et moi

Une petite vague de froid ce matin dans mon atelier !

Mes pieds en chaussettes, frigorifiés, m'ont quémandée du réchauffement adéquate : les gros godillots de rando !

Là-dedans, certes, il fait + doux....

Je me sens lourde dans les parties inférieures....mais tellement légère dans la partie supérieure de mes cheveux!

J'attaque des + grands formats avec des rues et des arbres.

Ces dimensions, répercutant les prix d'achat à la vente, pourraient peut-être rencontrer leur public.... tableaux sur bois où les couleurs et les tons varient sur chacun d'eux....Histoire d'égayer une possible monotonie!

la tête dans l'guidon !

Il ne me reste que 8 jours, 192 heures et des milliers de secondes (691200 exactement) avant la fin du chantier....

Je ne suis + que l'ombre de moi-même, et tel un zombie rampant, ma vie est heureuse malgré tout!

302 quarts d'heure dans l'atelier, 65 minutes dans la cuisine, 4h.30 dans mon lit, des centaines de micro secondes dans la rue et un passage éclair dans ma salle de bain pour éviter de se regarder dans le miroir!!!!

Moi, qui d'ordinaire, maudis les chiffres et leurs relatifs, je ne pense qu'à eux!

Mais cette vertigineuse fin de vie n'a jamais été aussi riche : mis à part l'obsession des horodateurs cervico-cérébraux, j'avoue être relativement satisfaite de mon labeur artistique, de mon DEFI presque rempli. Mes petits tableaux s'accumulent, quasi achevés autour de ma table. Telles de petites bêtes vivantes, ces tableaux grouillent à mes pieds et je ne cesse de les compter pour voir si le compte est bon, s'il ne manque pas un petit poussin à mère poule!

Par chance ou bonheur, aucun soupçon d'ennui. Je travaille avec le sourire aux mains.

Par contre, si l'once d'un manque de motivation se fait sentir, là, je jette négligemment le-dit tableau coupable et je passe à autre chose... Quel luxe !

Les bras de Morphée me flanquent très tôt aux pieds du lit,

je fais 10203 trucs en même temps,

j'accumule une tripotée de boutons acnéiques sur la figure,

mes pauses cigarettes ne sont + que intervalles obsessionnels,

je viens de prendre 10 ans dans la tronche...

....mais je vais bien, merci !....

Cette hyper-activité qui me nourrit en ce moment, me tient à la vie et j'avoue avoir la trouille quand cette euphorie prendra fin. La peur du vide soudain?

J'ai 2 chats polissons

J'ai 2 chats dans mon ventre bedonnant que je nourris d'amour, d'espièglerie et de sardines au chèvre-feuille...
L'un se lâche en pets redondants au-dessus des cheminées de la cité.
L'autre se régale, toutes griffes dehors, de poissons égratignés.

Mes 2 chats, frères siamois, sont dédiés aux enfants à l'esprit caustique et satirique et à l'inspiration aigre-douce.....

Des petites choses qui nous asticotent.....

Notre vie douce et sereine est souvent enquiquinée par des petits riens titillants.

Il y a des jours où la fameuse goutte d'eau n'a pas bien fait de déborder de la tasse.

Du coup, on en boit une belle...de tasse...en médisant ces injustices quotidiennes....

Pour ne pas se faire violence trop gratuitement, on encaisse ces bobos malheureux et on la boucle.... Ca va passer, ce n'est que partie remise au bonheur suivant....

Je suis en train de lire ces petites fables philosophiques au BONHEUR de Philippe Delerm, quand il nous raconte que celui-ci n'arrive que bien après les tracas et que ces derniers bousculent allègrement notre histoire journalière....

Une vache de campagne se voulait aussi belle qu'une vache de ville, une maison hantée se désirait palais des 1000 nuits, un oiseau vieillissant se dérobait de sous sa minuscule pêche....



Un petit prince à 4 pattes, apeuré de l'eau, s'est pris au piège de 12 poissons carnivores... immobile...que le temps est long....


Un petit prince à longues moustaches, horrifié par les insectes, écoutent passer les secondes, immobile....que le temps est long....

Ces petites scènes où la panique intérieure se contrôle in situ, en soi-même et sans aucune dérobade, si ce n'est qu'en priant son petit ange.....

Soleils d'hiver
à Angers

Pour la seconde année, je vais participer à Bazar Divers, un grand marché de Noël sous des yourtes angevines. Un "bazar" qui accueille des artisans, des artistes-peintres, des stylistes, des créateurs de bijoux, des photographes, des ébénistes......

......du 2 au 26 décembre.....

Cette immense exposition collective approche à grands pas....

Et moi, j'avance à grands coups d' pastels pétulants.

J'ai dans ma tête un timing hyper actif et tel un réveil qu'on aurait implanté dans mon cerveau, il carillonne chaque heure qui passe.

"oula, m'en reste + que 152 et demie..."

Véritable challenge que voilà : la réalisation d'une trentaine de petits formats en 15 jours...

"oula, m'en reste + que 28 et demi...."

Je me sens complètement zélée !

Je me sens, comme qui dirait, sous l'emprise de quelconque euphorisant.

Ce pari fou me met en liesse car il faut adapter ma façon de travailler en fonction des minutes qui s'écoulent.... Façonner un max d'oeuvres en un temps mini.

Car l'idée majeur de bazar divers est l'accessibilité des prix dans de vraies créations.

Le public est averti et nous, artistes, on doit jouer le jeu.

DONC, mes gracieux neurones doivent carburer en temps et en heure pour éviter que je me perde dans une moultitude de détails....

Etre efficace, tout de suite !

Et bien, je fonctionne aux piles Wonder dans un rythme de croisière fougueuse!

Mais il faut aussi que je peaufine des toiles pour les galeries.
Alors, je me pare de mon pull-over jaune-canari pour réveiller ma joie au travail........



Je prévois donc une trentaine de tablaux. Je dois maîtriser le coût de l'investissement alors je récupère ici et là, des chutes de bois pour mon support....

Il y aura des doudous, des petites bêtes, des poissons, des maisons, des chats.......

Les pains de Picasso

Lorsque Robert Doisneau arriva chez Picasso, personne ne répondit à son coup de sonnette. Il fit le tour de la maison et découvrit le peintre en train de déjeuner. Picasso lui demanda immédiatement: "Vous ne voulez pas un verre de bière?" Il y avait sur la table deux petits pains en forme de mains. Picasso dit: "Regardez-les, c'est l'idée du boulanger, ils n'ont que quatre doigts, c'est pourquoi il les appelle des picassos.""Comme il avait l'air d'exellente humeur, je me suis permis de poser un pain de chaque côté de son assiette. Il a fait exactement ce que je voulais, en posant ses bras sous la table comme si les pains en étaient le prolongement."

A bicyclette

Je continue mes exploits sportifs en ce mois de novembre. Je fais du vélo dans la campagne.
Les chaussettes dans les bottines, la vareuse bretonne de couleur jaune pour que les automobilistes me voient de très loin (petit souci purement féminin de prêt à porter : je déteste le gilet fluorescant que les cyclistes se doivent de vêtir, ça ne réussit pas à mon look....comme le port du casque d'ailleurs qui aplatit allègrement mon brushing du matin ..... pas de médisance s'il vous plaît....)
Bref, panoplie stylisée du parfait coureur à vélo du dimanche que je suis et nous voilà en vadrouille à pédales.
Balade dans les ardoisières de Trélazé (près d'Angers), où il n' y a que montées vertigineuses et pentes descendantes à vive allure. Tout le monde jubile en VTT nouvelle génération et moi je me pavane avec ma bicyclette rétro de bonne femme.....
Les jambes et le souffle ne suivent plus mais comme je suis une parfaite môman, aucun signe ostentatoire ne paraît sur mon faciès déjà vermillon.... (on ne rajoute pas de commentaire, merci)

Toujours est-il que, prendre l'air, le vent dans le brushing, est tout simplement revigorant. Même si ma bécane s'échappe malgré moi et s'emballe déraisonnablement, ce sport-là apporte de belles complicités familiales.....même si on m'a délibérément congédiée loin, très loin du peloton.....






Bon, la suite, faut la deviner...... Mon vélo de ville n'a pas du tout appréhendé le degré du virage....Pour les + inquiets : je vais bien, merci. L'appareil photo aussi.....

Le petit lutin

De nos promenades automnales, nous ramenons aussi 1000 et une surprises saisonnières :

les crottes sèches de lapin dessous nos bottes en caoutchouc,

des bleus aux fesses suite à la chute ridicule du haut d'une branche,

de la mousse humide dans les poches du K-Way et merci pour la machine à laver,

des glands pourris, des noisettes putréfiées, des champignons avariés.....

En parlant champignon, jolie découverte que voilà :

au milieu d'arbustes et feuillages décomposés, Natalie et moi avons découvert une drôle de petite maison au toit rouge....

Nous voilà, ventre à terre, portable débranché, le bonnet jusqu'aux sourcils, paparrazis à 2 balles, en train d'espionner ce champignon irréel. Sa riquiqui cheminée, son aaaadorable et minuscule fenêtre ronde, sa microscopique pancarte où se devinait "chez le Lutin"...

Tout simplement, MA GNI FI QUE.

Et O stupeur, surgit d'une petite porte en bois, un charmant petit bonhomme au bonnet vert.

Charmant, charmant :

"Ouais, cassez-vous d'ici les filles ! Voyez pas que vous labourez mon champs d'patates avec vos gros godillots ! Espèce de Sa..pe !"

Plutôt agité le scthroumpf et mal élevé de surcroît, non mais !

Et nous nous carapatons les bras en l'air et la sacoche du goûter dans le vent, avertir nos enfants de l'horrible petit Lutin qui vit là....

Voilà la photo, gage de notre bonne foi

C'est pas qu'on ne croyait pas à notre découverte mais les enfants ont bien rigolé dans notre dos affirmant que les lutins n'aimaient pas la couleur verte alors le bonnet....c'est l'erreur fatale !